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Fils d'une famille catholique et monarchiste, Gabriel de Mortillet fréquentera pendant cinq années le Collège des Jésuites de Chambéry, avant de poursuivre ses études au Muséum d'Histoire naturelle et Conservatoire des Arts et Métiers de Paris. Devenu ingénieur et géologue, il manifestera ses convictions radicales et anticléricales au cours de la révolution de 1848 et sera condamné à deux ans de prison pour une brochure intitulée La Guillotine. Obligé de s'exiler durant une quinzaine d'années fuit en Savoie, puis en Suisse et en Italie, il occupera notamment les emplois de directeur du Musée d'Annecy et d'ingénieur des chemins de fer. Rentré en France en 1863, il fondera la revue Matériaux pour l'histoire positive et philosophique de l'homme en 1864, avant d'en confier la rédaction à Emile Cartailhac lorsqu'il sera nommé au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, en 1868. Il prendra, aux côtés de Paul Broca, une part active à la création de l'Ecole d'Anthropologie en 1876, dont il sera nommé directeur quatre ans plus tard. Le travail scientifique de Gabriel de Mortillet reposera sur le postulat selon lequel l'humanité est soumise depuis ses origines à un progrès global, linéaire et continu.
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