| Salle des Colonnes |  |
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Histoire |  |
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L'architecte Fontaine aménagera cette salle, qui doit son nom aux colonnes de stucs mises en place en 1812, au premier étage du pavillon des Arts construit par Louis Le Vau. Utilisée en 1819 pour l'exposition des Produits de l'Industrie, la salle servira de chapelle ardente au corps du duc de Berry.
Ce second fils du comte d'Artois, futur Charles X, servira dans l'armée du prince de Condé (1792) avant son exil en Angleterre, où il épousera une Anglaise, Anny Brown, dont il aura deux filles. Il s'installera en France à la Restauration, fera casser son mariage et épousera la princesse Marie-Caroline de Bourbon-Sicile en 1816.
Le dimanche gras du 13 février 1820, le duc de Berry sera assassiné à sa sortie de l'Opéra de la rue Richelieu alors qu'il venait d'assister avec sa femme au "Carnaval de Venise". La victime était le neveu du vieux roi Louis XVIII et le second fils du comte d'Artois, le futur Charles X. Chef des ultraroyalistes, c'était la seule personne susceptible de donner un héritier à la famille royale.
Le duc de Berry, qui aura la force d'arracher la lame de sa poitrine, tombera aussitôt en syncope et décédera peu après. Son assassin, un ouvrier cellier armé d'un poignard du nom de Louvel qui voulait éteindre par son geste la dynastie des Bourbons, déclarera après son acte : "Je considère les Bourbons comme des ennemis de la France. Je n'ai pas raté mon coup, je suis content". Il sera exécuté.
Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry donnera naissance à Henri sept mois plus tard - le 29 septembre 1820. Le jeune enfant, qui perpétuait la lignée des Bourbons, sera considéré comme l'enfant du miracle par les royalistes. Alphonse de Lamartine et Victor Hugo salueront cette naissance. Une souscription publique sera organisée pour lui offrir le domaine de Chambord dont il deviendra comte. L'enfant, âgé de dix ans, sera exilé avec Charles X après la révolution des Trois Glorieuses (27-28-29 juillet 1830) qui portera Louis-Philippe d'Orléans sur le trône. Élevé dans la haine de la Révolution et l'ignorance de la France, Henri de Chambord ne saura pas saisir l'occasion offerte de monter sur le trône en 1871, après la chute de Napoléon III.
Les travaux d'aménagement de la salle des colonnes seront repris en 1824. Le dallage de marbre polychrome est complété par une mosaïque tapissante de Francesco Belloni.
Antoine-Jean Gros, qui se verra chargé du décor du plafond, peindra trois compositions sur le thème du triomphe de la Gloire. La Véritable Gloire s'appuie sur la Vertu, au centre, est encadrée de Mars écoutant la Modération, à gauche, et de l'oeuvre intitulée Le Temps élève la Vérité vers le trône de la Sagesse, à droite. Les caissons latéraux sont ornés de bustes d'illustres mécènes : Périclès, Auguste, Léon X, François Ier, Louis XIV et Charles X. |
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