Description |  |
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Le nouveau pont remplacera le batelet qui assurait la traversée et à la noblesse de relier le faubourg Saint-Honoré au faubourg Saint-Germain. J. Rodolphe Perronet, premier directeur de la nouvelle institution des Ponts et Chaussées créée par Trudaine en 1747, dirigera les travaux pendant la tourmente révolutionnaire. Il reprendra le projet qu'il avait présenté à Louis XV en 1725. Comme la place de la Concorde sur laquelle il débouche, le nom donné à ce pont évoluera selon les périodes et les événements. Prévu à l'origine pour être appelé Pont Louis XVI, il sera baptisé Pont de la Révolution puis Pont de la Concorde.
La Restauration adoptera un retour à l'appellation d'origine. L'ouvrage reprendra son nom actuel en 1830, dans le souci d'apaiser le peuple républicain. Les effigies des huit généraux morts aux champs de bataille, installées par Napoléon, seront remplacées par douze statues monumentales en marbre blanc de grands personnages de la monarchie. Elles représenteront Colbert, Richelieu, Suger, Sully, Bayard, Condé, Du Guesclin, Turenne, Duguay-Trouin, Duquesne, Suffren et Tourville. Du fait de leur poids, qui menaçait l'équilibre du pont, elles seront transporter à la demande de Louis-Philippe dans la Galerie Historique du château de Versailles.
Agrandi au double de sa taille initiale en 1930 par les ingénieurs Deval et Malet, le pont de Concorde mesure 153 mètres de long pour 34 mètres de large. Avec ses colonnes géantes englouties qui décorent les piles, il conservera l'architecture néoclassique conçue par Perronet. L'ouvrage comprend cinq arches de portées inégales. Les parapets sont formés de balustres identiques à celles de la place de la Concorde. Des réverbères décoratifs, initialement prévus, ne furent jamais installés. Le pont de la Concorde offre, malgré la circulation automobile très dense, deux très beaux points de vue, l'un sur la place de la Concorde, l'autre sur le Palais-Bourbon. |