Description |  |
 |
Les deux royaumes birmans les plus anciennement attestés seront, au centre, celui des Pyu de Sriksetra, dont l'apogée se situe entre les Vème et IXème siècles, et, plus au sud, un royaume môn contemporain. Sa capitale, Sudhammavati, sera conquise par le roi birman Anawratha en 1057, selon les Chroniques du Palais de Cristal.
L'apogée birman : le royaume de Pagan
Les rois birmans de Pagan imposeront leur domination à l'ensemble du pays, du IXème siècle à la fin du XIIIème siècle. La capitale, qui tombera aux mains des Mongols en 1827, se couvrira d'innombrables monuments en briques : stupas, temples, monastères ... dont beaucoup sont encore en activité. L'art birman de Pagan sera fortement influencé par les traditions élaborées sous la dynastie des Pâla dans le nord-est de l'Inde (états du Bengale et du Bihâr) à l'époque médiévale. La dette birmane à l'égard de l'art pâla est surtout sensible dans une statuaire où, techniquement, les stèles prédominent et dont l'esthétique reflète, selon un cheminement assez complexe, les canons de l'art gupta (IVème/VIème siècles), revus et adaptés par le modèle même auquel ont puise les artistes birmans.
Le pays se morcellera à partir du XIVème siècle. Les Shan se rendront maîtres d'un royaume centré sur les villes de Sagaing, puis d'Ava. Les Môn retrouveront leur indépendance dans le cadre du royaume de Hamsavati.
La dynastie birmane de Toungoo refera l'unité birmane à son profit, du milieu du XVIème siècle à 1752, avant d'être remplacée par la dynastie de Konbaung qui régnera successivement depuis ses capitales d'Ava, d'Amarapura et de Mandalay, jusqu'à la déposition du dernier souverain, le roi Thibaw, en 1885.
Géographiquement isolée du reste de la Birmanie et plus ouvert aux influences étrangères que les autres régions, l'Arakan connaîtra une histoire marginale dont l'âge d'or se situera entre les XVème et XVIIème siècles. |